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Kadhafi au Togo : celui qui campe dans une religion autre que l’islam est dans l’erreur

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« L’islam a réalisé ici une victoire sans recourir à l’épée, sans recourir à la guerre. Et ça on peut le considérer comme la première réponse à tous ceux qui disent que l’islam a été propagé à l’ombre de l’épée et de la guerre (…). Ceux qui campent sur une religion autre que l’islam sont dans l’erreur. L’islam évolue comme la dernière religion et le dernier message du ciel »

Kadhafi lors d’une visite officielle pour vanter les États-Unis d’Afrique au Togo (ici à Sokodé dans une réunion islamique), en juin 2008.

Voici donc le grand leader panafricaniste qui explique, devant son hôte avalant sa salive (le président protestant Faure Gnassingbé)  à qui ne l’aurait toujours pas compris que l’islam est supérieur aux autres religions et que ceux qui refusent sa vérité sont dans l’erreur. Applaudissements de la foule criant « Allah akhbar ».

Suite à ce speech, Kadhafi dirigera la prière dans un stade accueillant 8000 personnes, selon la presse. Le protocole sera chamboulé puisqu’à sa sortie du stade, le convoi officiel sera ralenti à cause des milliers de Togolais qui salueront et brandiront des pancartes à la gloire de « Kadhafi, architecte des États-Unis d’Afrique ».

Plus tard, le dirigeant libyen déposera une gerbe sur la tombe du grand démocrate et agent de la Françafrique : feu général Gnassingbé Eyadéma.

« Mouammar Kadhafi a depuis toujours exercé une influence considérable en Afrique subsaharienne. On se souvient déjà qu’il était à l’initiative de la conversion avortée de l’ancien président du Bénin Mathieu Kérékou et de celle aboutie d’Omar Bongo à l’islam. À partir des années 1990, il a accru sa présence sur tout le continent noir. Il a multiplié des investissements considérables dans divers secteurs et pratiquement tous les pays, notamment en ce qui concerne l’immobilier et l’hôtellerie. Il a personnellement financé la construction de la plupart des centres islamiques universitaires africains et de dizaines de mosquées sur tout le continent. Il subventionne personnellement les écoles coraniques et autres institutions à destination de la jeunesse musulmane d’Afrique. Il rémunère par exemple quelque 500 maîtres d’école coranique au Mali. Il est passé bienfaiteur d’organisations islamiques africaines de tous types. « Un homme d’une grande générosité », comme on se plaît à le qualifier. « Certaines personnes sont diaboliques, mais pas le Colonel. C’est un bon Africain », comme l’atteste le porte-parole du président malien, Seydou Sissouma ; et de poursuivre : « Kadhafi n’achète pas ses amis. La Libye a accepté de partager ses ressources avec les autres. Les autres producteurs de pétrole en Afrique, comme le Nigeria, ne le font pas ». Il a été derrière plusieurs coups d’État ; il a soutenu des chefs d’État et financé plusieurs campagnes électorales. Et le Guide libyen compte du même coup un grand nombre d’obligés. Après avoir essayé en vain d’organiser à sa guise la Ligue arabe, il a décidé de faire main basse sur l’Afrique en profitant du désir de changement quant aux statuts de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour imposer son concept et des institutions à une Union Africaine qu’il rêvait de présider à vie. Qu’il n’y ait pas réussi lui importe peu, l’UA est son bébé, sa chose et il en prend soin avec abnégation. À lui seul, Kadhafi assure 15 % des cotisations de cette institution. Il avait en outre réussi au moins à se faire introniser « roi des rois d’Afrique » à vie et s’était vu remettre au Forum des chefs traditionnels africains rassemblant quelque 200 d’entre eux, issus de tout le continent, le diadème royal le 28 août 2008 à Benghazi. »

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