A ceux qui n’avaient rien compris de ce qui se passait au Soudan du « Djhiado-panafricaniste » Omar el Béchir et ont cru à une vulgaire histoire de « guerre du pétrole » pour expliquer des évènements anciens dont ils ne reconnaissaient pas l’existence avant que leur courant politique y voit matière à l’exploiter idéologiquement avec la soudaine émergence du nettoyage ethnique effectués par les Janjawids au Darfour. Manière habille pour tout un tas de ces pseudo-anticolonialistes de ne jamais condamner le racisme, le colonialisme et l’impérialisme arabo-musulman s’exerçant au Soudan depuis des siècles…
Durant l’année 1992, l’armée soudanaise est l’auteur de crimes contre l’humanité contre des populations négro-africaines : massacres, déportations, déplacements de populations, interdictions aux organismes humanitaires d’intervenir. Les seules organisations humanitaires acceptées sont des associations comme Al-Dawa Islamia qui n’apportent leur aide qu’aux populations musulmanes ou qui se convertissent à l’islam.
On estime qu’au début des années 1990, les Noubas étaient au nombre de 1 millions 200 000. Après leur massacre par les milices « muraheleen » (équivalents des janjawids dans le sud du pays, ce sont des miliciens composées de tribus arabes baggara à peau noire) et la famine entretenue par Omar el Béchir, les Noubas sont estimés au tout début des années 2000 à 300 000 personnes.
Article : http://www.afrik.com/article2850.html
Le 18 décembre 1992, l’Assemblée générale de l’ONU condamne les violations des droits de l’Homme au Soudan. Le vote donne :
-102 voix pour
-8 voix contre
-27 abstentions.
Ceux qui ont voté contre ces sanctions : la Libye, la Chine, l’Iran, l’Irak, Cuba et la Syrie.
Ceux qui ont voté pour parmi les pays arabes : l’Algérie, le Koweït, l’Arabie Saoudite, la Tunisie.
Étonnant ? Non ! En réalité, ces quatre pays étaient farouchement favorables à l’arabisation forcée du Soudan durant toutes les années 70 et 80. Ce n’est qu’en 1989, lorsqu’Omar el Béchir prend le pouvoir, qu’ils accusent soudainement le nouveau maitre de Khartoum d’être un agent du djihadisme international anti-américain qui soutient leurs opposants islamistes respectifs en les entrainants dans des camps (en effet, Omar el Béchir reçoit au Soudan des islamistes armés tunisiens, algériens qui ne rêvent que de renverser leurs gouvernements respectifs en place etc.)
L’Arabie Saoudite était un des sponsors de la suprématie arabe au Soudan jusque-là. Dès qu’Omar el Béchir a renversé le gouvernement élu, l’Arabie saoudite s’est mise soudainement à financer le SPLA de John Garang…