Ces déclarations d’Eazy-E sont faites dans un contexte très particulier qui est celui de la fin des années 80 et du début des années 90 où le « Gangster rap » de NWA est arrivé en faisant ouvertement la promotion d’une certaine logique de « gangs » jusque-là peu présente dans le rap.
Le succès de NWA en a estomaqué plus d’un mais de la jalousie commençait aussi a émergé au sein de ceux qui considéraient que ce type de rap relevait de la régression.
On reprochait aux rappeurs de NWA de n’avoir aucune conscience sociale et politique, de n’être obnubilés que par le fric, le fait de mal traiter les femmes et de faire l’apologie du « Black-on-black crime » qui tuait des milliers de jeunes noirs dans les ghettos US.
Cette réponse n’est pas neutre mas vise certains rappeurs de la côte-est qui, notamment, participaient à la propagation de la conscience sociale, de la fierté d’avoir des racines africaines et du soutien à la lutte contre l’apartheid comme on l’a vu sur le titre « ndodemnyama free south africa »
Sa réponse est clairement orientée et il ne choisit pas de dire ce qu’il dit par hasard : il s’adresse à tous ces rappeurs qui évoquent le Black Power, l’Afrique du sud etc. pour dire qu’il n’en a rien à faire de leurs thèmes et que lui ne s’intéressent qu’à lui et rien d’autre.